Atlantys by Wisbecq prend sa retraite à 19 ans.
Il y a des chevaux qui marquent des cavaliers plus que d’autres et Atlantys by Wisbecq (Argentinus x Darco) en fait partie. Issu de Narcotique du Houssoit qui a elle-même fait une brillante carrière sous la selle de Gaetan Decroix au niveau international, Atlantys a lui aussi débuté sous la selle du cavalier belge désormais expatrié en Normandie avant de rejoindre à 7 ans les écuries Stephex. Il rencontrera plus tard le cavalier français Aldrick Cheronnet avec qui il brillera au plus haut niveau.
« Atlantys fait partie des très bons chevaux qui sont sortis de l’élevage. Je l’ai monté jusqu’à 7 ans et une chose est certaine, c’est qu’on ne regrette jamais quand on vend un bon cheval ! Atlantys a eu la chance de vivre dans de bonnes maisons durant toute sa carrière et de tomber sur quelqu’un comme Aldrick Cheronnet pour qui il a beaucoup compté. » nous explique Gaetan Decroix
Son cavalier confirme : « C’est une grande page qui se tourne pour moi car c’est vraiment un cheval de cœur. C’est un cheval qui j’ai vendu puis que j’ai eu la chance de racheter. Nous avons vécu de magnifiques années ensembles. Il m’a fallut beaucoup de temps pour trancher et décider de le mettre à la retraite. Actuellement, je n’ai pas un piquet très étoffé de chevaux d’âges. Ces derniers temps, j’ai vendu plusieurs chevaux dont le très bon Invictus du Pouey (Candy de Nantuel) qui évolue avec succès sous couleurs anglaises. Atlantys se retrouvait donc seul à devoir se qualifier pour le Grand Prix puis à sauter le Grand Prix. J’ai pensé qu’il était préférable de lui offrir une belle retraite à l’aube de ses 20 ans alors qu’il est en pleine forme que de risquer de lui en demander de trop après tout ce qu’il m’a déjà offert.
Nous allons maintenant étudier la possibilité de lui faire faire la monte mais je dois bien avouer que je ne suis pas un spécialiste dans ce domaine. Ce qui est certain c’est qu’il donne énormément de qualité. J’avais conservé la jument Ciska van Paemel et j’ai eu quatre produits entre eux. Je pense que ce sont de véritables chevaux d’avenirs.
Je garde énormément de très bons souvenirs avec Atlantys. Durant la majeure partie de sa carrière, il a toujours été au concours comme second cheval derrière Tanael des Bonnes puis un jour, nous nous sommes retrouvés à Valence sans Tanael. Il y avait un plateau magnifique avec un plateau très relevé aussi bien de cavaliers que de chevaux. Nous sommes sans-faute avec juste du temps dépassé et nous finissons troisième. Je me suis rendu compte là qu’il pouvait vraiment sauter de très gros Grand Prix. Je me souviens aussi du Grand Prix 5* de Bruxelles où nous étions premiers à passer et où nous sortons avec une faute dont j’ai l’entière responsabilité sur l’avant dernier obstacle ! J’ai vécu tellement de bons moments avec lui.
Aujourd’hui, je vais reprendre mon métier de formateur et peut-être me mettre en quête d’un cheval pour sauter de grosses épreuves. Il faut bien avouer qu’aujourd’hui, il y a beaucoup de bons jeunes cavaliers à qui on confie plus vite des chevaux. Ce n’est pas simple pour les plus anciens … mais je sais que je vais revenir. J’ai la chance d’avoir de très bons jeunes chevaux mais la route est encore longue. » conclu Aldrick Cheronnet